Murmuration(s)

Songes et mensonges des récifs urbains

2020 – 2021 · Chantier artistique et spectacle d’ouverture d’Éclat(s) de rue · Caen

« J’ai toujours regardé la façade d’un immeuble en me demandant à quoi pouvaient bien ressembler les intérieurs qui le composent ? Quels sont les gens qui l’habitent et à quoi ressemble leur vie ? J’ai grandi une partie de mon enfance dans ces immeubles HLM des cités nouvelles où les rêves d’urbanistes et d’architectes venaient souvent se fracasser sur la misère économique qui entourait ces îlots. J’en connais les aspérités, les douleurs, mais aussi les moments de fêtes. Quand je les regarde aujourd’hui, je m’interroge encore sur les secrets gardés dans ces récifs. J’avais envie au travers de ces murmuration(s) d’amener les habitant·e·s d’un quartier à construire par eux-mêmes cette fantasmagorie et d’en partager un petit bout avec le reste du monde qui habite de l’autre côté du périphérique. »

Notes décembre 2020, Amélie Clément

Cette déambulation s’est réalisée en coopération avec les habitant·e·s et acteur·rice·s du quartier de la Pierre-Heuzé. Se mettre à l’ouvrage, se rencontrer, tisser des liens… C’est tout l’enjeu qui nous a réuni au coeur de ce territoire. Pendant plusieurs mois, ateliers (fabrique de tissus, masques, costumes, créations sonores…), expositions et rencontres, nous ont permis de collecter une parole, d’appréhender un quotidien, pour réaliser un portrait de quartier.

Un quartier où 25 langues se mêlent et se démêlent, où les rêves des urbanistes d’un vivre ensemble des années 70 viennent se frotter aux réalités quotidiennes d’individus du nouveau millénaire qui habitent ces récifs. C’est une histoire humaine et urbaine qui s’est écrite pendant presque 12 mois et qui s’est finie en beauté pour inaugurer la soirée d’ouverture du festival des arts de la rue à Caen, Éclat(s) de rue.

Pistes sonores

Butte :

Transfert prairie :